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D
écouvrez
la
face
cachée
de
votre
personnalité
Le Sentimental
que la Sentimentale que vous connaissez bien ait « fichu pour vous
sa vie en l’air ». Vous vous sentez bigrement responsable. Vous ne
pouvez pas davantage contester que « sa situation n’est pas drôle
du tout ». Bref, du mythe de la Belle au Bois Dormant, nous avons
tranquillement glissé au mythe de Cendrillon. Et vous avez tout sim-
plement assisté à la « séquence spécifique » du Sentimental, à une
espèce de court-métrage qui est cependant vieux comme le monde.
Nous passons tous notre vie à rejouer inlassablement la même pièce
de théâtre, le même acte, la même scène, la même tirade. C’est
ce qu’on peut appeler le destin circulaire. La triade historique de
la Sentimentale en action (ce caractère s’accentue au féminin) se
développe sur trois thèmes enchaînés :
1/ Je t’aime et je me sacrifie pour toi.
2/ Je sabote la relation avec toi en partant du principe qu’elle est
foutue d’avance.
3/ Je suis décidément très malheureuse.
La sentimentale captive a souvent eu un parcours émouvant. Elle
est d’ordinaire peu aimée en vertu des lois du marché (quand l’offre
est supérieure à la demande, le prix baisse automatiquement). Elle
demeure néanmoins, sinon la plus aimée des femmes, l’une des plus
dignes d’être aimées.
L
e
S
entimental
D
iplomate
Le Sentimental Diplomate représente une version essentiellement
masculine du Sentimental. S’il reprend en effet les grands thèmes du
romantisme, il fait exception à l’un d’entre eux, qu’il renverse même
complètement : celui de l’abandon de soi. On ne s’abandonne plus.
On se prend sérieusement en main. Les sentiments demeurent très
forts, mais ils seront maîtrisés, canalisés, utilisés. On retrouve tout
naturellement la mentalité propre du Passionné : l’impérialisme en
action. Le Sentimental Diplomate se conduit au travail comme un
Passionné. Il ne vit que pour son travail, adopte une attitude extrême-
ment responsable, impose son point de vue avec autorité. Mais cette
force est plus fragile qu’elle n’y paraît. Elle est toujours à la merci de