Découvrez la face cachée de votre personnalité - page 258

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D
écouvrez
la
face
cachée
­
de
votre
personnalité
Le Taciturne
Problématique
1/ Un administratif très pauvre
Comment faire pour réussir dans la banque, les assurances ou, d’une
façon plus générale, les administrations ? Réponse : ne pas être trop
pressé. C’est-à-dire ne pas avoir trop d’idées génia­les, ne pas trop
tenir à faire des coups épatants : bref, prétexter qu’on ne sait pas
nager pour se jeter à l’eau le moins souvent possible. C’est peut-
être là la raison pour laquelle le Taciturne réussit aussi brillamment
dans ces branches. Par définition, c’est un homme qui n’a jamais
d’idées, qui ne prend jamais de risques et n’entreprend jamais rien  ;
il colle tout à fait à l’idée qu’on peut se faire du candidat parfait.
On peut parler avec le Taciturne de la richesse et de la pauvreté.
Car tout ce qu’il peut réussir au cours de son existence, il le doit
non à d’éminentes qualités, mais à l’absence de ces mêmes qualités.
Brillant élève, employé modèle, mari parfait, cela ne l’empêche
nullement d’être l’indivi­du le plus ennuyeux du monde. Pire, ceci
est à la source de cela.
Bref, les pépinières types de Taciturnes sont les administrations.
Généralement grands et plutôt minces, vêtus de couleurs humbles,
parlant très peu, ne riant jamais, ce ne sont pourtant pas des gens
fragiles. Ils ont la vigueur sèche des branches de bois mort. Certains
sont même de vérita­bles athlètes, si d’autres conservent la taille fine
de l’aide-comptable typique. Le Taciturne a une allure si sérieuse
qu’il en arrive à être rigolo. Ponctuel, mécanique, routinier, absorbé
complète­ment par une tâche ingrate, il ne se rend pas compte que
l’on se moque de lui. On l’appelle l’au­tomate ou la poupée de cire.
Si on ne l’aime pas, on lui reproche d’être « coincé », si on l’aime
bien, on loue son côté « consciencieux ». Il n’est pas rare du reste
que son supérieur direct l’ap­précie beaucoup plus que ses collègues
latéraux, car très visiblement, contribuer à la qualité de l’ambiance
le motive beaucoup moins que d’être rigoureux dans son travail.
Ses collè­gues immé­diats le traitent assez souvent de « fayot ».
Cette réputation, le Taciturne la doit à la grande pauvreté de son
tempérament. D’autres sont vé­cus par leur nature qui les inspire à
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