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D
écouvrez
la
face
cachée
de
votre
personnalité
Le Taciturne
source possible de perturbations, ce sont d’abord bien entendu les
autres, et en particulier les « perturbateurs » (ceux qui provoquent
les perturbations, c’est-à-dire en gros tout le monde). Le Taciturne
est timide. Le Taciturne est discret. Ce n’est jamais qu’à la dernière
minute que vous apprenez qu’il va se marier le lendemain, ou que
sa femme est morte hier.
La deuxième grande panique du Taciturne, c’est la perturbation
par excellence, c’est-à-dire le changement sous toutes ses formes :
ruptures de rythme, déménagements, changements d’emploi voire
changements de saisons. Cela lui donne de l’asthme.
Le troisième cauchemar, enfin, c’est la responsabilité. « Ce n’est pas
ma faute » est son credo journalier. Son intérêt pour ce qui touche à
l’informatique (et en particulier pour le travail d’opérateur de saisie,
tâche où il excelle ordinairement) est même très souvent chez lui
compliqué par l’angoisse permanente « de faire des conneries ».
C’est ainsi qu’il peut stagner deux ans sur un même logiciel sans
jamais une seule fois sortir des fonctions de bases enseignées au
départ par le formateur de service (« on ne sait jamais, ça peut
tout faire sauter ! »).
Le Taciturne, homme deméthode et de discrétion, a des passe-temps
accordés à son étrange tempérament. Les collections de timbres
peuvent faire exception à son absence légendaire de passion. D’autres,
qui glissent peut-être un peu vers le Paisible, s’impliquent plutôt dans
le jardinage. Pour d’autres encore, ce sont les collections de vieux
films de cinéma. Et puis il y a ceux qui ont une prédilection pour
les pantoufles. Certains possèdent alors, au sein de leur collection,
quelques antiquités rarissimes, des phénomènes préhistoriques de
pantoufles. Ce goût des collections se retrouve au travail avec le goût
du papier administratif. Formulaires, archives, bons de commande,
fiches de salaires : tout ce qui traîne y passe. Sans oublier bien sûr la
pièce maîtresse et le joyau de la collection : le justificatif comptable.
Quel drame lorsque l’un d’eux vient à manquer. On a l’impression
alors d’être face au berger des Cévennes qui viendrait de perdre sa
brebis favorite. Ce n’est plus alors qu’un désespoir sans bornes. Dans
son langage de Taciturne bien sûr. Ses proches le résument dans une
expression lapidaire : « il fait la gueule ». On a quand même alors
