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D
écouvrez
la
face
cachée
de
votre
personnalité
L’ Aventurier
c’est le maire, parfois c’est le beau-père, parfois c’est le mari. N’ayez
donc pas trop mauvaise conscience si votre femme est Aventurière
et qu’en criant très fort avec des attitudes brutales, elle proclame
que vous n’êtes qu’un tyran oppresseur ; car c’est précisément ce
petit côté de vous auquel elle tient le plus : c’est lui qui lui permet
d’être elle et de se « réaliser ».
L’Aventurier sera donc de tous les caractères l’un des plus faciles à
manipuler puisque son mécanisme fondamental est simple : ne pas
respecter les stops et s’engager dans les sens interdits. En le met-
tant au défi, en lui montrant toutes les difficultés qu’une mission
comporte, vous le motivez profondément. Donnez lui des objectifs
ambitieux tout en lui laissant carte blanche sur les moyens. Ne lui
donnez jamais l’impression qu’il a reçu un ordre ou que quelque
chose lui est imposé. Mettez-le en un lieu autour duquel il y a des
terres vierges à défricher. Donnez-lui l’impression que c’est lui qui
avance là où c’est vous qui ne faites que reculer.
4/ Les limites de l’héroïsme
L’Aventurier a ses limites. En effet, une fois les terres défrichées, il faut
semer et puis attendre. Or l’Aventurier ne sait pas bien attendre. La
conquête l’intéresse beaucoup plus que la jouissance de la conquête.
C’est ainsi qu’il dispose parfaitement du tonus, de l’imagination
et de l’audace nécessaires à la création d’une entreprise, mais qu’il
s’épanouirait peu s’il en devait en assumer la responsabilité perma-
nente ou la gestion quotidienne. Il a besoin des autres pour occuper
le terrain conquis, même si avec ces mêmes autres l’entente n’est
pas toujours facile. L’Aventurier est en effet hanté par un perpé-
tuel besoin de différenciation, un besoin de se sentir différent des
autres, qui en l’occurrence s’exprime souvent par une propension
à la distanciation, une propension à avoir sans arrêt une tête ou
deux d’avance par rapport à ses collaborateurs. Et cela a bien sûr
pour effet de creuser un fossé bien profond entre la politique de
la conquête et celle, moins prestigieuse, de l’occupation des terres
conquises. L’Aventurier est incomplet, mais c’est un peu par volonté