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Découvrez la face cachée­ de votre personnalité
L’ Aventurier
traditionnel est reconnaissable à ses moustaches noires et son regard
mo­queur. On le retrouve également dans la Légion, chez les kami-
kazes, au GIGN, dans les westerns, les opérations comman­dos, la
science fiction, les BD et dans tous les romans policiers. Ouvrez votre
téléviseur à n’importe quelle heure, vous êtes certain de tomber
sur deux aventuriers en train de se courir après en avion, à cheval,
en voiture, en sous marin, en parachute ou simple­ment à pied,
mais dans tous les cas avec entre les mains l’objet magique, celui
qui donne la mort (et donc le renouveau) : le revolver (ou l’épée).
Comment se sentir bien dans sa peau aujourd’hui quand, par le
hasard de la génétique, on se retrouve avec l’âme d’un Paisible Petit
Bourgeois ou d’un Sentimental Affectueux ?
2/ Le temps des métamorphoses ininterrompues
Homme de mouvement continuel, l’Aventurier est fondamentale-
ment « évolutif ». Son cauchemar, c’est la routine, l’immobilisme
conservateur, le respect des procédures et le maintien du statu quo.
Il faut toujours qu’il bouge (ou qu’il fasse bouger le monde, celui
des êtres, celui des cho­ses et celui des idées). C’est là sans doute
qu’il faut chercher la cause de sa passion pour les voyages, de son
besoin incessant de découvrir et d’apprendre.
Quand il se trouve pris dans un couple, une entreprise ou une civi-
lisation où il n’y a rien d’autre à faire qu’à perpétuer sage­ment les
structures existantes, il a le sentiment de mourir. L’affirmation de
soi commence par la négation du monde. Lorsque l’on commence
à avoir le respect des autres, des traditions, des pratiques et des lois,
c’est qu’on commence à être sans exister vraiment. Alors, quand il se
trouve pris dans un embouteillage avec des sens interdits partout,
l’Aventurier n’a plus que trois issues : ou il se flingue, ou il se sauve,
ou il casse tout. Son naturel lui interdit les deux premières solutions;
il n’en reste plus qu’une. C’est pour cette raison qu’il est si fatigant,
si difficile à vivre, car la métamorphose n’a plus le temps de souffler.
Moi et l’environnement ne pouvons être en même temps. Il faut
nécessairement qu’il y ait un meurtre quelque part. Et j’ai choisi
délibérément que je n’allais pas encore mourir.