L’art de s’accrocher à ce qui n’existe plus et de disparaître avec
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Z
éphyr
Avec le réchauffement climatique, on aura plutôt droit à des tornades,
à des typhons ou à des hurricanes. Au journal télévisé de 20 heures, les
zéphyrs payent également assez peu en termes d’audience et donc de
recettes publicitaires. Les catastrophes sont aussi nécessaires aux jour-
nalistes pour payer leur loyer qu’aux politiques pour introduire de vraies
réformes. Ceci explique sans doute cela. Laissons le zéphyr aux poètes.
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orro
Le temps des hommes providentiels était celui d’organisations hiérarchi-
sées où un seul homme, à la tête d’une pyramide, pouvait faire la pluie
ou le beau temps. Lorsque tous les spectateurs peuvent monter sur la
scène, tous les humains publier leurs chroniques personnelles sur leur
blog, il n’y a plus guère de place pour les messies ni les héros. À moins
que ce ne soit l’inverse et que nous soyons tous appelés à devenir sur
Facebook ou MySpace des personnages exceptionnels. Dans les deux
cas, cela revient au même : trop de Zorro tuent le Zorro. Ou encore :
Zorro + Zorro = Zéro.