situent donc tous dans le prolongement l’un de l’autre.
Garder en toutes circonstances un solide sens de l’hu-
mour, c’est un excellent moyen de se faire des amis (et en
tous cas de garder ceux que l’on a).
L’humour consiste, techniquement, à dire des choses qui
ne sont pas sérieuses : des bêtises, des jeux de mots, des
raisonnements qui manifestement ne sont ni justes ni
sincères. L’humour consiste à dire le contraire de ce qu’on
pense, de ce qu’on ressent ou de ce qu’on veut. D’où une
bouffée d’air frais.
Le contraire de l’humour, c’est l’émotion, le sérieux, le
sentiment profond, la crispation du cerveau, du visage et
du cœur. Être l’esclave permanent d’un jeu d’émotions
extrêmes, c’est le meilleur moyen de faire peur à votre
interlocuteur en le responsabilisant avec excès. Les nerfs,
les muscles et les neurones tendus font fuir.
N’ayez aucun a priori sur l’autre.
Qu’il soit vieux, riche, bardé de diplômes ou célèbre n’a
pas plus de signification que la couleur de ses cheveux.
Ne demandez pas à l’autre d’être normal. Prenez-le
tel qu’il est.
Tout le secret de la réussite en relations humaines se
trouve ici condensé en une phrase :
Acceptez-vous comme vous êtes, acceptez les autres
comme ils sont et acceptez le type de relation que vous
réinventez chaque jour avec eux, sans vous préoccuper
des normes et des modèles.
Si donc au contraire votre objectif est de faire fuir,
n’hésitez plus :
Prenez la vie très au sérieux.
Conformez-vous, dans la forme et dans le
fond, à une image d’Epinal.
L’art de se faire des ennemis
64