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D
écouvrez
la
face
cachée
de
votre
personnalité
L’ Insouciant
loisirs, de ses loisirs à sa carrière, de sa carrière aux corvées domesti
ques. Les managers modernes diraient de lui qu’il a le « génie de
la délégation ». Ici encore en effet il y deux façons de considérer
le problème. Tout problème, comme la lune, a deux faces qu’il est
bien difficile d’observer en même temps. Les ennemis de l’Insou-
ciant peuvent dire de lui qu’il est d’un je-m’en-foutisme absolu,
qu’il est un spécimen dégénéré, que son insouciance n’a d’égale
que son égoïsme. Les esprits libres au contraire sauront apprécier
son attentisme. Il suffit souvent de ne rien faire pour recevoir pas
mal de choses. Certains ont le projet de donner. N’est-il pas naturel
que d’autres aient celui de recevoir ? L’Insouciant permet souvent
à des natures protectrices de se réaliser.
Là où l’Insouciant commence à manifester des émotions, c’est
quand on le prend «entre quatre–z–yeux» et qu’on se met à lui
enseigner, que ce qu’il fait, ce n’est pas bien, que l’homme doit
gagner sa vie à la sueur de son front, etc. L’Insouciant change alors
de caractère et peut se transformer en Irrégulier Insurgé ou en
Aventurier Contestataire. Il devient brutalement émotif, et parfois
même combatif. « Ce n’est pas un problème », s’écrie-t-il et le nom-
bre de décibels augmente. Des portes claquent. Les éclats de voix
se mêlent aux éclats de voix. On entend parfois même des larmes
(celles de la mère qui s’interpose). Cela se termine souvent par
une crise d’asthme et le recours au médecin de garde. L’Insouciant
est souvent ce cousin éloigné qui n’a jamais réellement travaillé.
Petit dernier, il vit toujours (à quarante ans) chez ses parents : il
est leur bâton de vieillesse. Ce n’est pas qu’il manque d’énergie (il
peut faire de la musique - ou en écouter - toute la nuit), mais il est
biologiquement, congénitalement incapable d’une chose : essuyer
les contraintes et les corvées. Il marche « à l’inspiration ». Parfois
il a envie de faire une toile ou d’écrire un chapitre et alors il se
jette à l’eau. Il peut alors se coucher tard, très tard, très très tard.
En revanche, il se lève souvent tard aussi et ce n’est pas à midi.
Quand il descend l’escalier en robe de chambre avec aux yeux des
pelotes qui descendent jusqu’à la bouche, il ne convient pas de
lui demander quoi que ce soit. Il faut attendre « l’inspiration »
