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D
écouvrez
la
face
cachée
de
votre
personnalité
L’ Exubérant
fait guère de différence entre celui qu’il connaît depuis dix minu-
tes et celui qu’il connaît depuis dix ans. Incapable de ne pas aimer
profondément celui qui le regarde avec des yeux tendres, même
si c’est son pire ennemi, il lui dit aussitôt tout ce qu’il devrait lui
taire. Tout se passe comme s’il n’était pas capable de prévenir le
mal, ni même simplement de le détecter. L’instinct de vie est trop
puissant, le taux de tendresse trop fort. Sa vie sera donc ponctuée
de déceptions et de douches froides cruelles. Il ne faut jamais faire
confiance
a priori
aux gens. Incapable d’établir un lien professionnel
sans chercher à le doubler par un lien affectif, voulant absolument
faire de ses collaborateurs, de ses fournisseurs ou de ses clients des
amis autant que des partenaires, l’Exubérant a souvent des surpri-
ses. Faut-il s’en étonner ? Quoiqu’il en soit, il s’implique toujours
dans ses sourires ou dans ses rires. La recherche permanente du
renouveau ne lui fera jamais perdre la mémoire. Ici encore, il ne
choisit pas, il additionne. Et les nouvelles fréquentations devront
coexister en lui avec l’entretien respectueux des anciennes. Ce qui
crée un nouveau concept : celui « d’infidélité conservatrice ». Pas
étonnant que le carnet d’adresses de l’Exubérant ressemble parfois
à l’annuaire.
La dernière forme de déboires à laquelle l’Exubérant est condamné
par sa propre nature, c’est l’incapacité à supporter une heure
de solitude. S’il est célibataire, il passe sa vie au téléphone.
Dès qu’il se lève, il va lire ses e-mails. Toute la journée, il « télécom-
munique ». On ne peut pas comprendre l’Exubérant si l’on n’intè-
gre pas sa peur maladive de la solitude. Inversement, il s’interroge
souvent avec étonnement sur le célibat, la retraite ou simplement le
besoin d’isolement chez les autres. Comme il a lui-même beaucoup
souffert des phases célibataires de son existence (au cours de sa
vie étudiante par exemple), il pense que tous les célibataires qu’il
connaît souffrent atrocement de ce célibat mais qu’ils le dissimulent
simplement par pudeur. L’Exubérant aurait tout pour être heureux
sans cette dépendance maladive. Sa nature riche est compliquée
par une vulnérabilité plus ou moins secrète, qui s’atténue toutefois
un peu au fil du temps qui passe.
