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D
écouvrez
la
face
cachée
de
votre
personnalité
L’ Exubérant
L’Exubérant adore parler ; il aime aussi écrire des romans romanesques
et touffus (Victor Hugo, Honoré de Balzac, Alexandre Dumas) ou
simplement des lettres. Il n’y aurait rien d’étonnant à ce que la petite
Exubérante que vous connaissez se passionne pour les langues et ait
des correspondant(e)s dans lemonde entier. L’Exubérant ne cesse de
vouloir Tout dire. Déjà quand il était tout petit, il se faisait souvent
pincer pour être trop bavard. Plus tard, il sera séduit par le monde
de la presse ou celui de la politique à cause des occasions qu’elles
donnent de tout dire. Le langage tient dans la vie de l’Exubérant
une place essentielle, dans la mesure où il est un moyen détourné
de capter le réel dans sa totalité.
Une occasion privilégiée d’utiliser les mots, ce sera la colère. La
surface du soleil est ravagée en permanence par des tempêtes.
L’Exubérant connaît régulièrement des heures d’indignation ou
d’enthousiasme, où l’inspiration (E
+
C
+
D
+
), gonflée par l’impulsivité
(E
+
O
+
), éclate en phrases magnifiques. Les barreaux d’avocats et les
tribunes populaires accueillent quotidiennement des Exubérants
talentueux. On désignera donc, par le terme de colère, l’heure quo-
tidienne où l’Exubérant que vous connaissez bien, fouetté par une
émotion intense (qui peut d’ailleurs être autant positive que néga-
tive), décharge bruyamment et brutalement, son excès d’énergie.
Il est alors « dangereux », dans la mesure où, perdant une partie
de son self control (ou faisant semblant de le perdre), il est capable
de comportements inattendus comme Krouchtchev frappant de
sa chaussure le pupitre de l’ONU Ces écarts, généralement brefs,
imprévisibles et incontrôlables, sont généralement sans proportion
avec la cause et regrettés par la suite. Excessives et bruyantes, ces
colères présentent néanmoins l’avantage de liquider, en quelques
minutes ou quelques heures, tous les sentiments négatifs que l’Exu-
bérant pouvait encore avoir en lui. Les psychologues disent que
c’est plus sain, que la violence d’une émotion est proportionnelle
au délai qui s’écoule entre l’événement qui le crée et l’heure où
elle s’exprime.
