Découvrez la face cachée de votre personnalité - page 75

73 Découvrez la face cachée­ de votre personnalité
L’ Exubérant
4/ Le spectacle et le verbe
On n’est jamais autant au centre des regards que sur la scène d’un
théâtre. L’Exubérant, homme de groupe, sera naturellement aussi
homme de spectacle, homme de foire, homme de cirque. Sa pla-
nète étant éminemment solaire (avec de longs rayons dorés dans
tous les sens), il aspire à briller. Et c’est peut-être là qu’il convient
de chercher l’origine de sa passion pour toutes les for­mes du one
man show : cinéma, music-hall, conférences, séminaires, réunions
publiques. La grande angoisse de l’Exubérant est de passer inaperçu.
Déjà quand il est tout petit, il fait des bêtises pour attirer l’attention
de tous, à moins qu’il ne vous prenne carrément le menton entre
ses petits doigts pour vous réorienter le visage en di­rection du
sien. Plus tard, l’Exubérante aimera le maquillage, elle aimera les
déguisements, les costumes inattendus, les signes et les insignes
susceptibles d’attirer l’œil. L’Exubérant ne sup­porte pas de ne pas
être considéré comme le centre du monde.
Or le spectacle, c’est aussi la communication. Et la communication,
c’est avant tout la manipu­lation des mots. L’Exubérant a fréquemment
la passion du discours. Son verbe est ample et cha­leureux, peuplé de
métaphores colorées et d’alliances de mots inattendus. Les mauvaises
langues le disent baratineur. Il aime envelopper les choses, faire des
compliments savants, ra­conter des histoires (pas toujours vraies) dont
il est le héros. Il ne sait d’ailleurs pas faire quelque chose de bien sans
se croire obligé d’en faire immédiatement une publicité sonore. Faute
d’avoir l’opportunité fréquente de haranguer la foule, il se console
en tenant, en comité restreint, de lon­gues plaidoiries sur le football,
la politique, la psychologie féminine, l’économie, les grandes idées si
c’est un homme, les petites choses de la vie si c’est une femme. Il n’est
d’ailleurs pas rare du tout qu’il évoque tout cela enmême temps (encore
une fois on additionne). On assiste alors à l’éclosion d’un fabuleux tutti
frutti où l’épopée de Jules César côtoie la vie sexuelle de la voisine d’en
face, où la différence entre un pomerol et un saint-émilion se mêle
aux problèmes de développement des grandes cités de demain (sans
oublier la parenthèse obligatoire sur l’Atlantide).