« civilisation industrielle » qui se termine et la « civilisation
          
        
        
          
            interactive » qui commence.
          
        
        
          
            Les infrastructures de la civilisation interactive sont déjà
          
        
        
          
            virtuellement présentes au travers par exemple de la techno-
          
        
        
          
            logie du silicium ou de la fibre optique.
          
        
        
          
            Les socio-structures et les idéo-structures ont en revanche,
          
        
        
          
            semble-t-il, une fois de plus, un train de retard. Les derniers
          
        
        
          
            curés rejoignent les cimetières. L’Éducation nationale, obèse,
          
        
        
          
            autiste, paralysée, implose. Les médias célèbrent en grande
          
        
        
          
            pompe leur crépuscule. Les sociétés et les cultures nouvelles
          
        
        
          
            restent encore à construire.
          
        
        
          
            Un décalage s’impose aujourd’hui entre d’une part une civi-
          
        
        
          
            lisation nouvelle de la machine communicante et d’autre
          
        
        
          
            part la mentalité usinière qui inspire encore les écoles.
          
        
        
          
            Le culte de l’épargne, par exemple, reste pour beaucoup
          
        
        
          
            une valeur positive. Dans une logique de la précarité,
          
        
        
          
            comme celle qu’ont pu connaître par exemple nos grands-
          
        
        
          
            parents au cours de la Seconde Guerre mondiale, cela était
          
        
        
          
            plein de sens. Dans notre civilisation de la surabondance, où
          
        
        
          
            la problématique est d’écouler la marchandise à n’importe
          
        
        
          
            quel prix, il y a anachronisme.
          
        
        
          
            C’est pour essayer tout doucement de poser les jalons
          
        
        
          
            d’une morale, d’un système de valeurs plus moderne, que
          
        
        
          
            je souhaitais depuis longtemps écrire un petit livre.
          
        
        
          
            Mais je m’occupe aussi d’un centre de formation qui forme
          
        
        
          
            (entre autres) des secrétaires et des chefs d’équipe, lesquels
          
        
        
          
            sont confrontés régulièrement à des problèmes de gestion
          
        
        
          
            du temps. Par exemple, le problème numéro 1, pour la plu-
          
        
        
          
            part des assistantes de direction, est celui-ci : « Comment
          
        
        
          
            faire pour me concentrer sur mes vraies priorités, alors que
          
        
        
          
            je suis sans arrêt dérangée par tout le monde pour un oui
          
        
        
          
            ou pour un non ? ». Depuis longtemps, mes collaborateurs-
          
        
        
          
            animateurs-amis me réclamaient un opuscule qui les aidât à
          
        
        
          
            apporter à toute cette zone de l’humanité en souffrance une
          
        
        
          
            panoplie de réponses concrètes.
          
        
        
          L’art de perdre son temps
        
        
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