elle-même subdivisée à l’infini par une alternance de
deux phases complémentaires :
— Des
phases quantitatives
où l’unité de production que
constitue le couple, le groupe ou l’entreprise produit effi-
cacement et sans trop de problèmes.
— Des
phases qualitatives
douloureuses mais où les
objectifs et l’organisation se redéfinissent activement.
C’est d’ordinaire à l’issue de ces phases que l’on prend
des décisions importantes : déménager, faire un enfant,
changer de travail, créer une entreprise, lancer de nou-
veaux produits, conquérir de nouveaux marchés ou au
contraire, se recentrer sur son métier principal.
Ainsi, depuis le premier début jusqu'à la fin ultime, l’his-
toire d’une relation, qu’elle soit une relation à deux, une
relation à dix, une relation à deux cent mille, semble régie
par une sinusoïde, condamnée à survivre aussi long-
temps qu’elle demeure capable de se réinventer quand
elle est tout en bas.
Il y a donc des saisons dans les rapports humains et en
particulier des hivers rigoureux auxquels on ne survit pas
nécessairement. Pour tenir le coup, il faut alors non seu-
lement beaucoup d’amour, mais encore de l’optimisme et
de la confiance. Il est par exemple certain que le modèle
d’un couple déchiré par des parents incompatibles n’est
pas de nature à donner du courage.
Tout ce qui ne tue pas rend plus fort. Si le couple ou le
groupe parviennent à surmonter l’hiver, ils en ressorti-
ront plus vigoureux, la relation aura gagné en épaisseur,
en densité. Un « moins » surmonté a beaucoup plus de
teneur positive qu’un simple « plus » qui se promène
ingénument.
Dans ces conditions, on comprend que l’individu
« perfectionniste », pétri des modèles publicitaires ou
médiatiques, ne soit pas toujours en mesure de faire face
et de saboter ses relations de couple
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