signification croissante. L’historique individuel s’inscrit alors
en consonance de celui de l’Espèce et de celui du Cosmos.
Le fil rompu est renoué.
Cela commence bien sûr par un grand mouvement
d’ouverture à l’inconnu, aux connaissances, aux autres.
Sans ouverture, pas d’Humanisme Intégrationniste, mais
une machine à intégrer qui tourne à vide. Une vie bien
pauvre, une mort insignifiante.
La « vie par procuration » de la civilisation médiatique
présente déjà de grands dangers. La télévision dispense
de vivre la vie véritable, celle où l’on se bat pour sa
survie, celle où l’on perpétue la vie, celle où l’on craint la
mort.
La « vie virtuelle » des civilisations interactives peut être
plus dangereuse encore. Elle distribue généreusement
les informations, sensations, émotions souhaitées. Il suffit
d’appuyer sur une touche pour les interrompre. La vie
s’y déroule donc hors de l’« événement » qui, lui, est par
définition imprévisible, inévitable, incommode. Or, loin
de cette « logique événementielle » inconfortable, point
d’inquiétude sérieuse, donc point de vie véritable, point de
progrès personnel, point de participation au vaste mouve-
ment universel qui commence avec « Tout dans Un » pour
se terminer dans « Un dans Tout ».
L’art de se faire des ennemis
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