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Découvrez la face cachée­ de votre personnalité
L’ Idéaliste
ensuite pour aboutir finalement à la constitution d’un catalogue
soigneusement rangé (dans le même tiroir peut-être que le journal
intime ). Qu’y voir sinon le désir éperdu de se fixer quelque part ?
Qu’y lire sinon la préoccupation presque obsédante de trouver des
racines enfin dans ce réel qui semble toujours vouloir se dérober ?
L’argent, les traditions, les casiers de rangement vont devenir le
miroir de l’Idéaliste. Ce qui lui dit : « Tu exis­tes bien puisque nous
existons. Ce capital que nous représentons, cet ordre qui nous
organise impliquent inévitablement l’existence et l’importance
du capitaliste ou de l’ordonnateur qui nous a mis en place. Et si
l’on considère que notre point commun à nous les habitudes, à
nous les col­lections de vins qui s’accumulent dans la cave, à nous
l’argent qui thésaurise, c’est de résister froi­dement au temps qui
passe, peut-être bien que nous serons capables non seulement de
t’ancrer dans l’espace, mais aussi dans le temps. Et sans davantage
te préoccuper de l’avenir inquiétant ou te tourmenter au souvenir
du passé indélébile, tu peux te reposer et te dispenser d’être. Nous
exis­tons pour toi ! »
La méchanceté :
Nous avons vu que le problème fondamental de l’Idéaliste était
d’être fondamentalement un faible (le sentiment de l’impuissance)
et de ne pas le supporter (l’ambition aspirative). Nous venons juste
de voir qu’une manière efficace de résoudre ce problème était de se
replier complètement sur soi et de s’engager au minimum dans le
monde extérieur ou la faiblesse précisément apparaît. Nous verrons
tout à l’heure que dans certaines autres circonstances, et par l’effort,
l’Idéaliste peut également dissoudre la contradiction par la maîtrise
de sa propre faiblesse. Entre-temps, il convient de présenter une
troisième possibilité, qui, si elle n’est pas la plus honorable, n’est
pas non plus la moins utilisée. Elle consiste tout simplement à faire
« payer » aux autres le prix de sa propre faiblesse. L’Idéaliste, pour
se prouver qu’il n’est pas faible, va tout bonnement se mettre à
ty­ranniser les faibles. Il risque alors de se transformer en un grand
spécialiste du reproche, du dé­nigrement et des mots qui font mal,
principalement bien sûr à l’encontre de ceux qui par nature ou par