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D
écouvrez
la
face
cachée
de
votre
personnalité
L’ Aimable
de se suffire à lui-même et qui se sentira flottant, malheureux et
peu équilibré tant qu’il n’aura pas trouvé le « protecteur ». Celui-ci
devra être non seulement gentil, attentionné, souriant, gratifiant,
mais aussi fort, puissant, sûr de lui, et enfin extraordinairement
souple et large d’esprit, sans idées préconçues sur « ce qui se fait »
et « ce qui ne se fait pas ». On comprend que de tels oiseaux ne
soient pas très répandus sur le marché et que quand ils existent, ils
soient déjà très demandés. L’Aimable, pour qui la vie sentimentale
est
tout
, et qui pour s’épanouir a besoin de
tout
recevoir d’un être
idéal pluridimensionnel et introuvable, doit donc en général attendre
un certain temps avant d’atteindre le point d’équilibre parfait.
Enfin, parfois, quand bien même l’Aimable rencontre ce point
d’équilibreparfait, il n’est pas rare qu’il reste tourmenté, pour une
toute autre raison cette fois. Tout ce que vous venons de voir nous
démontre en effet que la tentation de la famille sera pour l’Aimable
une tentation essentielle : elle représente la sécurité affective, un
milieu gratifiant, un soutien dans la vie, etc. Les Aimables que vous
connaissez personnellement sont certainement très dépendants
de leur famille : celle des parents ou celle de leur conjoint.
Mais à cette tentation de la famille se superpose une autre tentation :
la tentation de la fête. L’Aimable est très ouvert : il aime les surprises,
les découvertes, la variété et toutes les formes du renouvellement :
il tient en horreur la régularité et la monotonie du quotidien. De
plus, l’Aimable n’aime pas faire des efforts (
C
_
), il a besoin de divertis
sements (E
+
) et ne supporte pas les contraintes (E
+
C
_
).
La liberté de la fête sera donc pour l’Aimable un pôle d’attraction
qui risquera de contredire celui de la famille. Car qui dit la famille
ou même le couple dit en partie une certaine aliénation, un renon-
cement partiel à la philosophie de la « Grande Porte Ouverte ».
Dès lors, ou bien l’Aimable sacrifie la fête à la famille et il prend
alors le risque de mourir d’ennui ; ou bien, comme Marylin, il prend
le risque d’avoir envie de « bousiller » sa vie à quarante ans parce
qu’il n’a pas de foyer.
Les mauvaises langues diront peut-être qu’il y a quand même un
moyen de réconcilier la famille et la fête, qui est la fête de famille. Ne