Ne jamais prévoir qu’une éventualité
        
        
          Q
        
        
          uand on se plonge dans la biographie des hommes
        
        
          d’action (comme Napoléon), on est vite frappé par
        
        
          l’extrême récurrence d’un mécanisme de l’esprit. Tout se
        
        
          passe comme s’ils se piquaient tous d’avoir toujours en
        
        
          permanence au fond de leurs poches deux ou trois solu-
        
        
          tions de rechanges mûries discrètement de longue date
        
        
          afin de parer à toutes les éventualités.
        
        
          Personnellement, je vous l’ai dit, j’ai pour métier de
        
        
          m’occuper d’un centre de formation. Je me trouve en
        
        
          permanence confronté à deux éventualités opposées,
        
        
          mais également dangereuses pour l’entreprise :
        
        
          – Avoir trop de travail, par rapport au nombre d’anima-
        
        
          teurs dont je dispose, et ne pouvoir de ce fait honorer
        
        
          mon carnet de commandes.
        
        
          – Ne pas avoir assez de travail, compte tenu du nombre
        
        
          d’animateurs que je dois faire travailler.
        
        
          Pour m’en sortir, je suis obligé de naviguer avec, en per-
        
        
          manence dans l’esprit, trois scénarios au moins :
        
        
          
            Scénario 1
          
        
        
          : Les commandes sont très importantes (c’est
        
        
          déjà arrivé). Comme pour trouver des collaborateurs,
        
        
          même de dépannage, il faut du temps, dès à présent, je
        
        
          m’efforce d’en dégoter.
        
        
          
            Scénario 2
          
        
        
          : Les commandes chutent brutalement (ça arrive
        
        
          de temps en temps). Je cherche donc, dès à présent, à
        
        
          limiter au maximum les charges fixes de l’entreprise (en
        
        
          faisant par exemple de la sous-traitance) de façon à éviter
        
        
          le dépôt de bilan si ce cas de figure venait à se présenter.
        
        
          
            Scénario 3
          
        
        
          : Les commandes sont normales (c’est le cas le
        
        
          plus fréquent). Je m’arrange donc pour que le nombre
        
        
          et d’en faire perdre aux autres
        
        
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