adaptée aux exigences de notre temps : celle d’ « activités »,
        
        
          au pluriel. On paye quelqu’un à la journée ou pour un
        
        
          travail bien précis. Les Américains appellent cela le
        
        
          
            Freelance
          
        
        
          . Nous appelons cela, dans certaines professions,
        
        
          des honoraires. Ce statut va très prochainement rem-
        
        
          placer celui de l’emploi salarié, qui lui-même a remplacé
        
        
          jadis le servage, lequel s’est un jour substitué à l’escla-
        
        
          vage de l’Antiquité. La civilisation progresse.
        
        
          À celui qui souhaite faire de sa vie une partie de réussite,
        
        
          on ne peut que prodiguer ces sages recommandations :
        
        
          
            Débrouille-toi pour posséder le moins possible.
          
        
        
          
            Réduis ton patrimoine au strict minimum : une auto-
          
        
        
          
            mobile, un ordinateur portable, quelques livres et
          
        
        
          
            quelques vêtements (comme le musicien Liszt qui, le
          
        
        
          
            jour de sa mort, ne possédait qu’un peu de linge, deux
          
        
        
          
            chemises et un missel).
          
        
        
          
            Pratique systématiquement la Location quand elle
          
        
        
          
            peut remplacer l’Achat.
          
        
        
          
            Ne mobilise une ressource que le temps dont tu en as
          
        
        
          
            besoin, comme on ouvre le robinet d’eau froide, le
          
        
        
          
            temps de se servir un verre d’eau. Si tu cesses de lire un
          
        
        
          
            livre, fais-en profiter quelqu’un d’autre.
          
        
        
          À celui qui souhaite faire de son existence une partie
        
        
          d’échecs, on ne saurait trop réitérer cet adage si simple à
        
        
          mettre en œuvre dans notre temps de consommation
        
        
          frénétique :
        
        
          
            Achète tout ce qui te tombe sous la main.
          
        
        
          et d’en faire perdre aux autres
        
        
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