L’art de s’accrocher à ce qui n’existe plus et de disparaître avec
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Les limitations volontaires du caprice individuel au profit de la survie
collective décrivent une idéologie plus adaptée à un monde désormais
limité en ressources. Ce sera peut-être bien l’Asie et non l’Amérique ou
l’Europe qui fera triompher à terme son modèle « responsable ».
Souhaitons bon courage au gouvernement chinois.
R
etraite
Confinées dans un tout petit coin de l’Espace (l’Europe occidentale) et
du Temps (le second xx
e
siècle), les retraites dorées ont constitué une
exception, un accident, une parenthèse en cours de fermeture. La norme
internationale tout au long de l’histoire a été de travailler aussi longtemps
que possible, quitte à ralentir en pente douce au fur et à mesure que
les cheveux blanchissent. C’est ce qui se passe aujourd’hui en Asie, en
Afrique ou en Amérique où il n’est pas rare d’être accueilli dans un taxi
par un vieux monsieur généralement fort bien élevé.
L’un des plus grands tabous de la société française d’aujourd’hui
(interdiction formelle d’en parler dans la presse) est que les retraites des
actifs d’aujourd’hui ne seront jamais vraiment payées. Les jeunes qui ont
aujourd’hui vingt ans n’ont rien demandé et surtout pas d’être amputés
de la moitié de leurs revenus tout au long de leur vie pour payer une fin
de vie dorée à une génération de baby-boomers hédonistes et gaspilleurs.
Dès que ces jeunes auront pris le pouvoir, c’est-à-dire dans une vingtaine
d’années, ils vont résilier le contrat auquel ils n’ont jamais souscrit. Les
retraites seront alors sérieusement amputées, peut-être par la loi, sans
doute par l’inflation qui sévira dès que la Chine aura cessé d’exporter de
la déflation. Les inactifs viendront alors rejoindre l’armée des nouveaux
pauvres.
En d’autres termes, pour la plupart des gens, la seule façon d’échapper à la
misère qui les attend à l’issue de leur vie professionnelle sera précisément
de ne jamais complètement l’interrompre.
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ichesse
La richesse résulte d’un rapport entre un besoin et une rareté. La
possession d’hectares dans le Sahara ou en Sibérie orientale n’a pas par
