semblable, que ce semblable soit un ministre, une feuille
de chêne ou un kangourou.
En résumé, il y a deux sortes de relations humaines :
1)
Les «
relations objectives
», fondées sur une estime
objective réciproque et favorisées par une grande proxi-
mité. Ces relations sont condamnées à réussir.
2)
Les «
relations subjectives
», construites sur un jeu
de projections thérapeutiques, parfois bilatérales,
compliquées quelquefois par un manque de proximité
objective. Ces relations sont pratiquement toujours
condamnées à l’échec.
Bien entendu, entre ces deux extrêmes, s’intercale toute
une gamme de relations intermédiaires, que nous avons
vécues, vous ou moi, ou que nous vivrons un jour ou
l’autre. Toujours est-il que pour partir gagnant dans une
relation, il y a quelques principes à garder en mémoire :
Avant toute chose, vous interroger sur le réalisme de
la relation, lequel coïncide bien souvent avec la proxi-
mité de la personne.
Être ouvert en priorité à la personne de l’interlocuteur
avant de fantasmer sur la relation possible. Se poser la
question de l’intérêt objectif qu’il vous inspire : ce qu’il
dit, ce qu’il fait, ce qu’il est. Deux questions à vous
poser peuvent de ce point de vue vous aider :
1) « S’il était du même sexe que moi, serais-je tenté
de m’en faire un(e) ami(e) ? »
2) « Au fond de moi, est-ce que je le préfère vraiment
à son absence ? »
Le fuir ou l’éviter si sa personne ne vous inspire au
fond que de l’indifférence.
Le revoir souvent si au contraire vous avez objective-
ment des choses à vous dire.
L’art de se faire des ennemis
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