L’art de s’accrocher à ce qui n’existe plus et de disparaître avec
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Les transports en commun. Ils polluent moins que la voiture,
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consomment moins de pétrole et permettent de travailler un peu
pendant le trajet, à condition de disposer de boules Quiès pour éviter
la musique MP3 de voisins inquiétants.
Les solutions multimodulaires. Si chacun des moyens de trans-
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port jusqu’ici énoncé présente des inconvénients évidents (champs
d’action pour les machines à roulettes, rigidité des infrastructures
pour le train), l’association de plusieurs de ces moyens offre souvent
des formules idéales. Le couple « train + vélo » s’avère ainsi à la fois
flexible, agréable et sobre en hydrocarbures. L’usage de la formule
« métro + vélo » est déjà moins évidente en raison des difficultés
particulières présentées par les portillons (il faut demander de l’aide à
un passant et les faire passer par-dessus au risque de blesser les vieilles
dames un peu pressées).
Pour les habitants des petits villages réellement excentrés qui ne
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peuvent vraiment pas faire autrement que de recourir à la voiture,
on peut citer des formes d’organisations testées avec succès comme
l’autopartage
(autosharing),
le covoiturage ou l’autostop qui consiste
à mettre une ressource en commun.
Pour les nostalgiques de l’époque Napoléon III, on ne saurait trop
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recommander le recours à la calèche qui présente l’avantage de lutter
contre le chômage prévisible des chauffeurs de taxi par la réhabili-
tation d’un des plus vieux métiers du monde : celui de cocher ou
de conducteur de diligence. Le retour du carrosse de Cendrillon
s’accompagne d’une opportunité à saisir : la possibilité de charmer les
princes qui vous raccompagneront à la sortie du bal.
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our les inconditionnels de Van Gogh, on peut enfin rappeler la
formule de la roulotte en tissu et en bois décorée à la main, bien plus
propice aux rêves que les camping-cars des Gitans et des Rom. La
construction peut être onéreuse et longue, mais il y a moyen de baisser
considérablement les coûts de fabrication en augmentant les quanti-
tés fabriquées. Le choix de l’animal de traction (cheval, poney, âne ou
mulet) est ici à soigner car, pour les longs trajets, la compatibilité de
caractère est préférable (je déconseille le caractère têtu des mules).
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our les habitants des rivages, sachez que peu demoyens de transport
recourent autant aux énergies renouvelables que les bateaux à voile. Un
retour en force de la marine à voile est à envisager pour le milieu du
siècle. Sa lenteur et son silence s’inscrivent dans un rapport au temps
qui, dans les décennies prochaines, aura vraiment le vent en poupe.