presque toujours il se présente quelqu’un pour le résoudre
à votre place, quand ce n’est pas le temps lui-même.
Enfin, et surtout, il faut savoir que l’inaction est le
meilleur moyen de vous propulser dans l’action. Comme
l’excès d’action induit de la fatigue et l’excès de jeûne un
appétit féroce, un excès de repos total induit une énergie,
un besoin irrésistible d’agir.
À celui qui n’arrive pas à se mettre le matin au travail, à
celui qui se désespère au moment d’affronter la feuille
blanche on pourra faire par conséquent les recomman-
dations suivantes :
Préparer tout ce dont on a besoin : la feuille de papier
(ou le micro-ordinateur), la documentation nécessaire,
le téléphone débranché, l’instruction de ne vous déran-
ger sous aucun prétexte.
S’asseoir devant sa table exactement comme si on
allait travailler.
Rester immobile comme un mannequin à la vitrine
des Galeries Lafayette. Ne rien faire, et surtout pas
autre chose que le travail à faire.
Attendre suffisamment longtemps pour que la situa-
tion vous devienne franchement insupportable.
Faire sauter brutalement les verrous et vous jeter
dans le travail comme une bête.
La somme des comportements est une constante. La
meilleure façon de se contraindre au travail est un repos
excessif et forcé. Il en est de l’homme comme d’un bilan
comptable. Son passif et son actif finissent toujours par
s’équilibrer.
Donc, si vous voulez réduire votre activité :
Diminuez votre dose de passivité !
et d’en faire perdre aux autres
61
