L’attitude conformiste (et rassurante) qui consiste à se
forcer à travailler est devenue anachronique. Elle ne peut
servir, tout au plus, qu’à apaiser le besoin névrotique
d’approbation ou de bonne conscience de quelques-uns.
Si vous souhaitez échouer dans l’échec, trouver votre
équilibre en travaillant, optimiser votre productivité indi-
viduelle et vivre votre temps (aux deux sens du terme) :
Trouvez chaque jour vingt minutes pour vous allon-
ger, de préférence au soleil, et pour refaire l’inventaire
des activités qui vous procurent le plus de plaisir et
où votre productivité individuelle atteint son apogée
(ce sont généralement les mêmes). Profitez-en pour
faire l’inventaire des activités qui vous procurent le
moins de plaisir et celles où vous êtes en général
le moins productif (ce sont souvent encore les mêmes).
Ne vous mettez au travail que si vous avez envie de
travailler et pour faire un travail que vous avez envie
de faire. Interdisez-vous en particulier de travailler
pour vous donner bonne conscience ou pour obtenir des
marques d’approbation. Le travail n’est payant que
lorsqu’il est authentique.
Cessez immédiatement de travailler dès que le travail
cesse d’être un plaisir et devient une corvée.
Renoncez une fois pour toutes aux tâches de routine,
sauf si, bien entendu, elles vous procurent du plaisir
ou si elles sont absolument incontournables. Il existe
sans doute une machine ou un logiciel capable de vous
remplacer avantageusement.
Faites systématiquement passer la qualité avant la
quantité. Si vous êtes irremplaçable quelque part, ce
n’est pas dans la quantité. Les machines ou les ordina-
teurs sont avant tout des multiplicateurs.
L’art de perdre son temps
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