Dans ces limites, il ne faut pas hésiter à déléguer au maxi-
mum. Non seulement pour faire des économies de temps
mais également parce qu’il n’y a sans doute pas de
manière plus efficace de motiver un collaborateur que
d’exploiter ce qu’il a de meilleur.
Comment déléguer ? En trois étapes :
1)
Fixer dès le départ des objectifs, des échéances et des
critères d'évaluation finale extrêmement précis.
2)
Une fois la tâche déléguée, l’oublier complètement
jusqu'à son échéance. Éviter le « harcèlement » qui démo-
tive plus que tout. S'abstenir de porter autant que possible
un jugement sur les méthodes utilisées : « Il n'y a que le
résultat qui compte ». Reconnaître enfin au délégataire
le droit à l'erreur la première fois (pas la deuxième).
3)
A chaque échéance, contrôler minutieusement les
résultats de ce qui a été délégué selon les critères établis
au départ. Faire le point sur les difficultés rencontrées.
Confronter votre expérience personnelle avec celle du
délégataire. Décider finalement de poursuivre l’expérien-
ce ou de l’interrompre.
Trois précautions méritent toutefois un peu d’attention :
Hors cas de force majeure, il ne faut jamais retirer
une tâche déléguée en cours de route, surtout pour des
questions de méthode. La nouvelle se propage et vos
collaborateurs apprennent qu’il ne faut plus se hasar-
der au moindre risque. Votre entreprise est alors
condamnée.
Il ne faut jamais, et sous aucun prétexte, déléguer une
même tâche à plusieurs personnes.
A fortiori
quand
elles ne sont pas tenues au courant.
Il ne faut jamais déléguer sans former, comme il ne
faut jamais non plus former sans déléguer. Déléguer et
et d’en faire perdre aux autres
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