L'art de perdre son temps - page 90

Plusieurs écoles s’opposent sur ce terrain :
— Celle qui exclut en priorité les tâches les plus faciles :
on peut facilement les déléguer.
— Celle qui met de côté les tâches les moins urgentes : on
peut facilement les remettre.
— Celle qui relègue dans l’oubli les tâches les moins
importantes : on peut les « oublier ».
La meilleure solution n’est toutefois pas énoncée. Pour
qui souhaite être pleinement efficace, les tâches à sacri-
fier, ce sont en priorité celles qui ne nous apportent aucun
plaisir.
Et ceci pour un tas de raisons :
— Les tâches qui font plaisir mobilisent profondément les
ressources d’un individu : sa créativité, son initiative et sa
capacité à faire passer des messages. La volonté n’a pas
accès à ces ressources. Elles restent l’apanage de la moti-
vation individuelle.
— Ces tâches enclenchent à leur tour un processus d’auto-
motivation. Elles suscitent en vous une dynamique
du travail qui va vous amener peu à peu à reculer
vos limites, sans même que vous vous en rendiez bien
compte.
— Elles vont vous mettre de bonne humeur, vous ren-
dant de ce fait plus aimant, plus aimable, plus aimé.
— Vous vous mettrez spontanément au travail plus vite.
— Vous travaillerez plus rapidement.
Cette liste est extensible à une infinité d’autres raisons.
Elle a pour conséquences quelques petites recomman-
dations :
Prenez le parti, une bonne fois pour toutes, de renoncer
aux corvées qui empoisonnent votre existence.
L’art de perdre son temps
88
1...,80,81,82,83,84,85,86,87,88,89 91,92,93,94,95,96,97,98,99,100,...140
Powered by FlippingBook