qui demande peu et qui apporte cependant beaucoup.
L’exemple type est bien souvent celui des parents, quand
ils ne sont pas trop étouffants, ou de l’entreprise dont on
est propriétaire, quand elle ne vous « mange » pas déme-
surément.
Une gestion saine de la barque individuelle assure le
plus grand respect aux ressources précieuses. Elle ne
s’en prive pas, bien au contraire. Si, d’aventure, elles se
trouvent un jour menacées (l’entreprise est en péril, un
ami est en danger, un collaborateur risque de partir), le
comportement optimal est bien évidemment de se battre
courageusement pour conserver la ressource ; le compor-
tement imbécile, de scier la branche sur laquelle on est
assis.
D’une manière générale, pour réussir sa vie il faut savoir :
Identifier ses principales ressources dans l’existence :
talent personnel, ami désintéressé, statut social privi-
légié, maison bien située.
Défendre ce patrimoine contre vents et marées quand
il est menacé. S’accrocher bec et ongles à ses vraies
ressources et ne jamais les laisser filer, disparaître ou
sombrer.
Ce qui brouille un peu les cartes et qui vient contredire
mon système, c’est que les êtres humains ont quelquefois
besoin aussi d’avoir des charges et de se mettre libre-
ment, consciemment et volontairement en situation
de déficit vis-à-vis de valeurs auxquelles ils croient ou
d’êtres plus faibles qu’ils ont envie de protéger. C’est
peut-être même là que se niche la définition de l’amour :
on aime vraiment un être quand on a plus envie de lui
donner que de lui demander. Peut-être les êtres les plus
aimables ne sont-ils pas ceux qui nous apportent le
plus, mais ceux qui nous sollicitent le mieux.
et d’en faire perdre aux autres
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