s’interroge sur les sentiments étranges qu’un vieillard
espagnol nourrissait à l’égard de son « honneur ».
Dans ces contextes, le mariage évoluera peut-être dans
une forme moins contraignante et moins définitive et qui
dans une certaine mesure pourrait s’apparenter à ce que
le droit du travail appelle un CDD : contrat à durée déter-
minée, avec un objet, une durée et des obligations bien
précises. Moins d’entrave au bon déroulement de la
logique individuelle, moins de tralala, d’hypocrisie et
simultanément plus d’échanges véritables grâce à la réin-
tégration du domestique et du professionnel, de la vie
affective, active et intellectuelle. Moins de forme et plus
de fond. Ce qui ne sera peut-être pas si mal. Mari et
femme se partagent désormais les tâches domestiques et
professionnelles d’une manière équitable. Cette fin des
rôles traditionnels qui justifiaient la symbiose et par
conséquent la fusion torpille les derniers vestiges de
l’esprit Harlequin. Le couple cesse dorénavant d’être un
abandon sans fondement pour devenir un voyage initia-
tique où l’on ne se pose plus la question : « Qu’est-ce que
je fabrique ici ? ».
Quelles implications pratiques pour la vie quotidienne ?
Affirmer sereinement sa « différence ».
Cesser de s’épuiser à la neutraliser.
Renoncer une bonne fois pour toutes à la « fusion »
romantique et totale.
Privilégier les relations provisoires, conditionnelles,
finalisées, relatives, limitées mais objectivement saines
et fondées.
Autre recommandation pour les collectionneurs d’échecs :
Ayez toujours, à votre chevet, un livre de la
collection Harlequin.
L’art de se faire des ennemis
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