d’un chômeur, l’infirmité d’un paralytique, l’échec à
l’examen d’un recalé, la solitude d’une voisine qui vient
de se faire abandonner, constituent trois moyens irrem-
plaçables de vous débarrasser d’un grand nombre de per-
sonnages encombrants.
La critique, quelles que soient sa forme et ses motivations,
conduit droit à l’échec.
Un problème se pose donc à l’être qui ne supporte plus
un autre. Ce problème ne se résout que si l’on fait un peu
d’introspection et si l’on s’interroge sur le pourquoi de
son attitude critique.
Trois cas de figure complètement différents surgissent
alors, appelant chacun une action tout à fait spécifique :
1)
Votre critique n’est en fait que l’extériorisation d’un malaise
personnel.
Nous sommes perturbés, fatigués, contrariés, victimes
d’une courte crise de mauvaise humeur. Les hommes
partagent avec les animaux cette caractéristique de réagir
à la douleur par de l’agressivité. Un lion ou un tigre ne
sont jamais aussi dangereux que lorsqu’ils sont blessés.
Une abeille ne pique que si elle se sent menacée. Une
caractéristique de l’être humain est que lorsqu’il ne va
pas bien, il cherche à tout venant querelle. Le chômage
augmente ainsi de façon significative les probabilités de
divorce, comme d’ailleurs un divorce, les probabilités de
licenciement ou de diminution des facultés profession-
nelles. Une petite phase de contrariété ou de mauvaise
humeur rend, à un degré bien moindre, les gens moins
disponibles et plus critiques.
Tout ceci est humain, normal, banal, pas très grave. Tout
ce qu’on peut faire est de limiter la casse en se contrôlant
un peu. Mais si l’autre n’est pas un imbécile, il saura
prendre le recul nécessaire.
et de saboter ses relations de couple
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