L'art de démotiver ses collaborateurs - page 126

L’art de démotiver ses collaborateurs
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Soyez toujours en vacances (ne manquez
jamais de téléphoner chaque jour pour un
échange de commentaires sur la météo ici et là).
Être un chef méprisable, c’est bien. Être un
chef absolument inaccessible, c’est mieux. Soyez
toujours pressé, débordé, fatigué. Bref, rendez
votre disponibilité presque nulle. C’est le
meilleur moyen de jeter vos collaborateurs
dans le trouble.
Dès le départ, il est facile de les perturber
profondément. Il suffit pour cela de les jeter dans
la nature en évitant soigneusement de les former.
Le stress, c’est bien connu, vient toujours d’une
(in)formation insuffisante. Ne précisez ni les
objectifs, ni les moyens, ni les contraintes, ni les
circuits : vous générerez dès le départ une équipe
de collaborateurs complètement déboussolés,
surtout s’ils sortent de l’école.
La réussite complète de l’opération reste
toutefois cautionnée par votre comportement
personnel, et plus particulièrement par votre
aptitude à « être absent ».
Rien de tel que l’absence prolongée du grand
chef (omniprésent par ailleurs en théorie) pour
désorganiser une entreprise. Ayez donc le chic
pour disparaître dans la nature sans dire où vous
êtes. Soyez toujours au golf, en vacances, au
restaurant quand les autres travaillent. Arrangez-
vous surtout pour que chacun le sache.
Ayez le culot en plus de crier sur les toits que
vous êtes débordé de travail. Rien n’est plus
horripilant qu’une petite phrase du type :
« Je n’ai pas le temps », surtout quand elle
émane de la bouche de quelqu’un dont on sait
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