L'art de démotiver ses collaborateurs - page 121

Avoir une voiture simple, garée sur le parking collectif.
Commencer le matin à 8 heures si vous attendez la
même chose de vos collaborateurs.
Manifester à tout le monde le même degré de bien-
veillance attentive et mesurée.
Mais vous pouvez aller plus loin. Vous pouvez décider
d’être franchement sympathique, et même d’être le
type le plus sympathique et le plus positif que vous
connaissiez. Pour le devenir, il suffit de connaître quatre
formules magiques : « Bonjour », « Au revoir », « S’il te
plaît » et « Merci ».
Il entre dans la compétence basique d’un manager de
jouer avec virtuosité de ces quatre formules en y injectant
beaucoup de cœur et un peu de technique.
Le « Bonjour » percutant n’a évidemment rien à voir avec
le bonjour bâclé des ascenseurs et des bureaux à 8 heures
du matin. Il s’effectue en trois phases :
1)
« Préparation ». Vous regardez, immobile, votre inter-
locuteur dans les yeux, comme les acteurs d’
Il était une
fois dans l’Ouest
de Sergio Leone. Vous souriez alors d’un
vrai sourire, en remuant non seulement la commissure
des lèvres, mais aussi en écarquillant les sourcils (c’est ici
que se joue toute la différence entre le sourire sincère et
le sourire commercial qui sonne si faux). Cette phase doit
durer au minimum trois secondes et doit paraître une
éternité à l’acteur, tant elle est habituellement escamotée.
2)
« Exécution ». Vous entrez votre main tout au fond
de la main de votre interlocuteur, de façon à ce que le
creux entre votre pouce et votre index touche le sien. La
poignée doit être ferme, mais pas trop. Elle doit se
prolonger un peu au-delà de la norme locale, ce qui
correspond en France à deux ou trois secousses, et sur-
tout se maintenir dans la main de l’interlocuteur au-delà
et de saborder son entreprise
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