des secousses, comme pour lui faire sentir qu’on est bien
dans sa main. Le plus important est de prendre son
temps, de ralentir le geste, comme si on l’appréciait, et si
possible d’y trouver même un vrai plaisir. Cette phase
d’exécution exige quatre secondes pleines au minimum.
Le « Geste du Radius » peut renforcer le sens profond du
geste. Méridional, il consiste à poser doucement la main
gauche sur l’avant-bras droit de l’interlocuteur en même
temps qu’on lui dit bonjour.
3)
« Validation ». Cette phase est la plus importante.
D’elle dépend l’essentiel : que votre interlocuteur sente
ou non que votre bonjour est une routine sociale
incontournable mais dénuée de toute signification. Pour
valider correctement, il suffit, comme dans la phase
de préparation, de regarder profondément son interlocu-
teur au fond des yeux, en souriant si l’on est encore
capable de sourire. Cette phase demande au moins
trois secondes. C’est la plus difficile à soutenir pour les
timides et les non-habitués, mais c’est ici que tout
se joue. C’est ici que la relation personnelle s’établit et
que vous cessez aux yeux de votre interlocuteur d’être
une fonction anonyme.
Tout « Bonjour » suppose un « Au revoir » pour lui faire
écho. On peut bien sûr imaginer un au revoir métho-
dique, calqué sur le bonjour que nous venons de décrire
auquel il répond comme un écho. Mais comme les règles
sont faites pour être dépassées sitôt assimilées, on peut
concevoir également un au revoir plus humain, plus
simple, plus personnalisé. Il faut alors faire un effort
d’imagination analogue à celui qu’il faut fournir pour un
véritable cadeau d’anniversaire (celui qui veut dire
quelque chose), une carte postale ou une formule de poli-
tesse à la fin d’une lettre. À la limite, on peut poser que
plus l’originalité est grande, plus la sincérité sera perçue,
plus l’au revoir signifiera : « J’espère sincèrement vous
L’art de démotiver ses collaborateurs
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