La « phase de structuration » est de très loin le moment le
plus difficile à passer. C’est ici que des portes se claquent
et que s’instaurent de sanglants combats des chefs.
Contrepartie négative inévitable de l’étape précédente,
cette période douloureuse (et qui laissera souvent des
meurtrissures) correspond
grosso modo
au moment où,
dans le couple amoureux, on se rend compte au bout de
trois mois que l’Autre n’est pas cette carte postale que
nous avions projetée sur lui, mais où l’on pense encore
qu’on pourra le changer. Dans le couple, cette illusion
durera encore trois ans. Dans une équipe de travail,
la phase d’immobilisme ne dure que quelques heures,
la phase d’intégration, quelques jours, la phase de struc-
turation, quelques semaines.
La « phase d’efficacité » décrit la vitesse de croisière et la
maturité du couple ou de l’équipe de travail. Comme rien
de ce qui vit n’est jamais linéaire, elle oscille elle-même
entre des « phases quantitatives » où prédomine le ren-
dement immédiat et des « phases qualitatives », rémi-
niscences de la phase de structuration initiale.
Faites en sorte que dans l’équipe les profils soient
aussi différenciés que possible, tant du point de vue des
compétences que de celui des caractères ou de celui de
l’âge, du sexe ou de l’expérience.
Si, dans la vie privée, il est plus facile de côtoyer des gens
qui nous ressemblent, il vaut mieux, dans le travail,
collaborer avec des profils aussi complémentaires que
possible. D’une manière générale, la performance d'une
équipe augmente avec la spécialisation fonctionnelle de
chacun de ses membres.
A contrario
, si vous souhaitez saborder votre corvette
à coups de hache, nous ne saurions trop vous inciter à
respecter scrupuleusement les instructions suivantes :
L’art de démotiver ses collaborateurs
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