essentiellement de la capacité du formateur pendant le
stage à regonfler l’estime de soi blessée de ses stagiaires.
Le contenu technique n’est qu’un moyen. 10 % seule-
ment du prédicat énoncé sera effectivement compris
(c’est-à-dire digéré), 1 % retenu au bout d’un mois, plus
rien au bout d’un an. Ce qui restera d’un stage au bout
d’un an, ce sera la qualité de la relation personnelle avec
le formateur. Si tu affirmes à la molle Valérie, avec beau-
coup d’autorité, que tu es frappé par son dynamisme,
effectivement, le jour de son retour dans l’entreprise, il y
a une chance sérieuse pour qu’elle frappe les autres par
son dynamisme. On ne peut pas être un bon formateur
en relations humaines si l’on n’aime pas ses stagiaires en
particulier et les êtres humains en général. C’est peut-
être pourquoi le formateur le plus brillant n’est pas
forcément le meilleur. Les gens brillants ont en général
plus d’admiration pour eux-mêmes que pour leurs
aficio-
nados
. C’est à la fois une cause et une conséquence.
Les compliments sont aussi nécessaires à l’homme pour
devenir ce qu’il est destiné à devenir que l’eau et la
lumière à la rose pour croître et pour fleurir.
L’être humain a besoin d’être flatté, sinon il ne devient
pas ce qu’il est destiné à devenir, pas même à ses propres
yeux.
Ce qu’on dit à un être à propos de lui-même, si on le dit
avec suffisamment de persévérance, il finit bien souvent
par le devenir.
D’une certaine manière, tout dirigeant, tout cadre, tout
chef d’équipe est aujourd’hui l’éducateur de ses colla-
borateurs (ce qu’on appelle aussi dans la langue à la
mode le
coach
). S’il ne lui est plus possible de ventiler
lui-même, comme il y a un siècle, toute l’information
qui circule dans l’entreprise, il lui échoit en revanche de
former ses collaborateurs non seulement sur le plan tech-
nique mais également sur le plan comportemental :
L’art de démotiver ses collaborateurs
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