Le silence existe aussi dans l’utilisation des gestes.
Il change alors de nom et peut s’appeler «
immobilisa-
tion
», «
posture figée
», «
flash
» ou simplement «
pose
».
Sans risquer un mauvais jeu de mots, on pourrait se
hasarder à dire que le complément naturel de la « pause »
(dans le discours), c’est la « pose » (dans les gestes).
De la même façon qu’une déperdition énorme d’infor-
mations s’installe quand on parle de façon continue,
régulière et sans pause, un manque d’attention et un
surcroît d’ennui s’emparent de vos auditeurs quand vous
n’arrêtez pas un seul instant de bouger, doucement,
régulièrement, gratuitement, inutilement dans tous
les sens.
Inversement, si, comme le serpent du paradis terrestre,
vous souhaitez captiver l’attention de votre interlocu-
trice, veillez à ce qu’aucun de vos gestes ne soit fait
par hasard. N’hésitez pas à faire un geste franc, ample
et significatif quand vous souhaitez manifester une
émotion. Et soudain, au moment de prononcer un mot
essentiel, faites brusquement un «
arrêt sur image
»,
immobilisez-vous comme le mannequin de la vitrine, les
yeux fixés dans ceux de l’interlocuteur, tout en gardant
un silence absolu.
Vaut-il mieux dire 100 et ne faire passer que 1, ou émettre
10 et faire passer 10 ?
Pourquoi émettre 100 ? Tant de choses ne méritent pas
d’être dites. Et tant de gens n’ont aucun besoin d’une
grande partie du reste. Si en revanche vous estimez
que les 10 qui restent nécessitent d’être dits, il ne faut pas
lésiner devant la technique.
Voici les fondements d’un bref « art de se faire compren-
dre » :
Dites le moins de choses possibles.
et de saboter ses relations de couple
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