et que les médias auront été complètement noyés dans
l’océan des communications multimédias interactives.
Leur principal atout, c’était en effet la maîtrise des appa-
rences et des réseaux : leur règne disparaîtra avec le leur.
Si vous êtes décidé à intégrer rapidement une aristocratie
mourante, à réussir, non par votre compétence, mais par
votre look et par vos relations, si vous êtes résolu à perdre
un maximum de temps en « obligations » mondaines,
n’hésitez plus un seul instant :
Préparez un concours prestigieux et faites ce
qu’il faut pour le réussir : ressemblez comme un
sosie au jury d’examen, dans votre langage, dans
vos gestes, dans votre costume et dans votre
« mentalité ».
Réagir à l’échec
par du découragement
U
n homme est le fruit de ses échecs comme la pomme
est le fruit de l’arbre. Un philosophe a expliqué que
lorsqu’on rencontrait un échec, on était, pour survivre,
obligé d’inventer une valeur. Tout ce qui ne tue pas rend
plus fort.
Il y a donc une valeur de l’échec qui ne saurait être niée.
Mais à côté de l’échec, normal, et indissociable de la
notion d’expérience authentique, il y a le «
mécanisme
d’échec
» hérité d’une famille ou d’un milieu social.
On l’a montré et remontré (P. Bourdieu et ses disciples),
il y a deux sortes d’écoles : celles où l’on apprend à
réussir (par exemple les écoles de commerce) et celles
où l’on apprend aux enfants à échouer (par exemple
et d’en faire perdre aux autres
55