qui vous flattent). Mais adoptez un regard
méfiant à l’égard des clients étrangers qui
poussent la porte. Votre maman ne vous répétait-
elle pas, quand vous étiez petit, de vous méfier
des étrangers ?
Faites de la publicité massive
et indifférenciée
D
ans cette civilisation d’un nouveau type où toute
l’information est disponible à tout moment à coût
réduit, le risque de « marginalisation » n’a jamais été aussi
grand pour une petite entreprise (comme d’ailleurs pour
un individu). Jamais il n’a été aussi facile de ne pas être
dans le coup. Il suffit pour cela de se laisser vivre et de
ne pas se poser de questions particulières quant à
sa notoriété. Quand les distances s’abolissent, sous l’effet
conjugué des progrès des transports et des télécommuni-
cations, la proximité cesse d’être ce capital inaltérable
qu’elle a toujours été. En d’autres mots, dans la civilisa-
tion du spectacle, l’émergement, l’essor et la survie d’une
entreprise se jouent dans sa « visibilité éclatante », dans
l’image particulière qu’elle est parvenue à imprimer
dans les circuits nerveux d’un certain nombre de clients.
Le véritable capital est désormais immatériel : il est la
somme des représentations que l’on se fait d’une entre-
prise (ou d’un individu) çà et là dans le monde. La clef de
contact d’une entreprise, c’est désormais son marketing.
Mais le « marketing de masse » a désormais vécu. Les affi-
ches, les spots télévisés, les encarts dans la presse et
même les envois en nombre, ces fameux mailings que
l’on envoie en cent mille exemplaires, tous identiques,
et de saborder son entreprise
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