se trouver dans une position similaire à la vôtre vis-à-vis
des fournisseurs.
Une façon astucieuse de faire malgré tout la différence
consisterait à jouer intelligemment sur les horaires.
Rien n’est en effet plus facile que de gagner rapidement
beaucoup d’argent lorsque l’on est un jeune Français sans
capital et qu’on ne sait pas faire grand-chose. Il faut et il
suffit dans ce cas d’exercer une activité très simple mais
essentielle (comme de couper les cheveux ou de vendre
des chaussures) au moment où les autres ne le font pas,
c’est-à-dire :
1)
Le soir, de 19 heures à minuit.
2)
Le dimanche et le lundi matin, avec une prédilection
pour le dimanche soir.
3)
Les jours fériés et pendant les vacances scolaires.
La société française, engluée dans ses corporatismes, sera
lente à réagir. Vous vous ferez bien sûr quelques ennemis
(mais qui, en France, ne se fait pas d’ennemis en faisant
quelque chose ?) mais vous pouvez être certain de faire
immédiatement fortune. Le problème du chômage,
en France, est donc, vous le comprenez bien, un faux
problème. La vérité n’est pas qu’il n’y a plus de travail à
faire, mais que les Français s’obstinent à ne vouloir
travailler que dans des conditions de confort exception-
nelles. Prenez une semaine de vacances au Maroc ou en
Indonésie : vous en reviendrez avec les poches pleines
d’idées : café ouvert la nuit, guide touristique improvisé
en faction dans les gares ou les aéroports, employé
de maison de service même le dimanche, tondeur
de pelouse, déménageur de circonstance, masseur occa-
sionnel ou oreille compatissante, il y a en France plus de
dix millions d’emplois à ramasser immédiatement, mais
certes peut-être pas tous à 35 heures exactement, avec le
L’art de démotiver ses collaborateurs
38