Les crapules seront ainsi vite repérées et vite punies.
De la même façon, faites très attention à
l’armoire des petites fournitures, celle où l’on
rassemble le ruban adhésif, la colle, les stylos et
les rames de papier. Si le niveau baisse sans
raison valable d’une semaine à l’autre, n’y voyez
rien que de très naturel si l’accès en est libre.
Car la nature humaine reste la nature humaine. Vous
savez bien que dès que nous sommes sûrs que personne
ne nous regarde, la tentation de voler devient irrésistible.
N’avons-nous pas nous-mêmes, un jour ou l’autre,
succombé à la tentation de voler des petits savons, des
grandes serviettes, des oreillers ou même (lorsque c’est
techniquement possible) un petit téléviseur dans une
chambre d’hôtel ?
Demandez à chacun de vos collaborateurs de
rédiger en fin d’après-midi chaque jour un petit
rapport où seront minutieusement consignées les
activités de la journée et le timing correspondant.
Car la nature humaine est fondamentalement mauvaise.
Tout chien qui n’a pas de maître se met immédiatement
à mordre. Tout collaborateur qui n’est pas inspecté en
permanence se met immédiatement à faire des bêtises,
ou pire, à ne rien faire du tout. La seule manière de s’en
sortir est donc d’être vigilant, indéfectiblement.
Enfin, n’oubliez pas que pour gérer les
hommes, le bâton ne suffit pas toujours. La
carotte peut être également excellente. Sachez
donc passer maître dans l’art de faire des
promesses. Faites beaucoup de promesses,
surtout de celles que vous n’êtes pas sûr de
pouvoir tenir. Considérez vos collaborateurs
comme des enfants.
et de saborder son entreprise
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