de service, d’entreprise ou de belles choses, il se pose en
demandeur d’emploi ou en quémandeur d’avantages
sociaux. Même si la publicité des médias et des partis
démagogiques exploite et encourage cette attitude par
intérêt, notre ex-enfant gâté, qui n’est pas forcément
un imbécile, vit très intensément l’incohérence de son
attitude. Cela déclenche un grand malaise et se solde
souvent par de l’agressivité.
À l’âge adulte, le Français moyen se tient sans cesse sur la
défensive. Il est l’un des hommes les plus susceptibles du
monde, toujours prêt — selon l’expression — à tirer son
flingue. C'est le commencement de la méchanceté et de
l’enfer de vivre les uns avec les autres.
De cette fable (qui n’en est peut-être pas une) découle
une conception de l’éducation idéale qui s’inspirerait elle
aussi de deux principes, mais opposés aux précédents :
1)
Valoriser l’enfant au maximum en lui disant chaque
jour qu’il est intelligent, en le sollicitant sans relâche, en
encourageant systématiquement chacune de ses petites
entreprises.
2)
Ne jamais lui épargner une difficulté : ni celle de man-
ger tout seul, ni celle de devoir gagner son argent de
poche. En un mot, éviter formellement de lui faire des
cadeaux.
En ces temps où l’entreprise tend à prendre le relais de
l’école et où le chef d’entreprise tend à cesser définitive-
ment d’être un fumeur de cigares ou un expert infaillible
pour devenir un « éducateur », deux responsabilités nou-
velles lui incombent :
Valoriser sans cesse ses collaborateurs, leurs expériences
et leurs initiatives.
Fixer dès le départ des règles du jeu très fermes d’où
toute facilité excessive est exclue.
et de saborder son entreprise
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