attention particulière. Certains voisins voisinent pendant
un demi-siècle !
Tout dirigeant bien inspiré devrait s’aviser, au moins une
fois par an, de faire le point exhaustif sur les ressources
de l’entreprise, et en particulier sur celles qui ne sont
qu’imparfaitement utilisées. Une bonne manière d’établir
ce bilan, c’est de le faire par écrit. On pense toujours
mieux par écrit. Une autre astuce consiste à poser la
question à différents collaborateurs, partenaires ou
clients, puis de faire la synthèse.
Mais de toutes les ressources sous-utilisées de l’entreprise,
il en est souvent une qui dépasse de loin en importance
toutes les autres : je veux parler de la personne humaine
du dirigeant et de ses collaborateurs.
L’imbécile ordinaire accepte rarement les autres tels qu’ils
sont. Persuadé qu’avec des récompenses ou des menaces,
on peut changer les êtres, il s’obstine à demander aux
autres d’être ce qu’ils ne sont pas ou à ne pas être ce
qu’ils sont. Il perd ainsi beaucoup de temps et en fait
perdre encore plus aux autres. Le seul comportement
non imbécile avec les autres, c’est en effet l’acceptation
inconditionnelle de ce qu’ils sont.
Le dirigeant avisé ne se contente pas d’être objectif.
Il s’efforce de saisir, en chacun de ses collaborateurs, la
dimension inexplorée : les dispositions ou les talents
restés jusqu'à présent dans un tiroir, tout simplement
parce que le poste actuel ne les sollicite pas.
Son objectif final est celui de l’« organigramme à
l’envers ». Qu’est-ce que l’organigramme à l’envers ?
C’est bien évidemment le contraire de l’« organigramme
à l’endroit ».
L’organigramme à l’endroit procède d’une démarche en
trois étapes :
L’art de démotiver ses collaborateurs
20