Chanel ou Yves Saint Laurent, vous payez à peu près
0,5 la matière et 50 le concept, une certaine image de
vous en train d’acheter une bouteille de parfum qui coûte
cher.
Trois sortes de produits, trois sortes d’entreprises, trois
sortes d’emplois sont aujourd’hui en concurrence : les
matériels, les culturels et les sociaux. Les premiers ont
devant eux un marché saturé, les deux autres un avenir
radieux. Le désarroi moral en vigueur aujourd’hui n’est
que l’inséparable compagnon de la saturation matérielle
du marché. L’avenir est aux marchés immatériels.
Si vous souhaitez faire prospérer votre entreprise :
Renoncez à l’ambition d’être un « industriel ».
Orientez votre entreprise vers les activités à forte
valeur ajoutée qui intègrent le plus possible de « service »
et le moins possible de « matière ».
Faites de votre entreprise une entreprise ouverte et
perméable aux informations extérieures en mettant par
exemple en place un réseau de « capteurs » (veille tech-
nologique, insertion dans de nombreux annuaires,
ouverture d’un site Web).
Débrouillez-vous pour assurer la fluidité des commu-
nications internes en allégeant par exemple le protocole
ou en raccourcissant les «
distances
» hiérarchiques
entre les individus.
Si vous êtes au contraire un vieux dirigeant soucieux
d’être plaint et consolé pour vos déboires et vos efforts,
désespérés mais inutiles, il est bien sûr recommandé
d’adopter une ligne de conduite tout à fait différente.
Sachant que les entreprises industrielles, hiérarchisées,
centralisées, marchandes et matérialistes n’ont décidément
plus le vent en poupe, il vous suffit par conséquent :
L’art de démotiver ses collaborateurs
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