Ignorez les ressources
de votre entreprise
I
l est bien évident que la prospérité d’une entreprise
est beaucoup moins liée à l’importance de son chiffre
d’affaires qu’à celle de son bénéfice. En vérité, l’élément
clef de la santé d’une entreprise se situe du côté de sa
valeur ajoutée, c’est-à-dire du rapport entre ce qu’elle
produit et ce qu’elle exige.
Dans ma propre entreprise, j’ai mis au point un indica-
teur bien utile, qui me permet d’apprécier facilement la
rentabilité d’un produit ou d’une part de marché. Cet
indicateur s’obtient par la formule :
Productivité = Chiffre d’affaires/Charges réelles
Par exemple, si la réalisation d’un projet coûte 100.000
à l’entreprise en mailings, en salaires ou en frais adminis-
tratifs divers et se solde au final par un chiffre d’affaires
de 135.000 , la « productivité » dudit projet sera de 1,35.
Un enfant de cinq ans peut comprendre : quand il y a 1
qui entre dans la boîte, il y a 1 35 qui en sort. La « valeur
ajoutée » est de 35 %.
L’importance de la valeur ajoutée domine toutes les
autres. Dans les périodes difficiles, c’est elle qui amortit
les chocs. Il est bien évident qu’avec une productivité glo-
bale de 1,05 on a du mal à passer les hivers difficiles.
Quand la valeur ajoutée diminue, il n’y a souvent qu’un
recours, c’est de casser les prix. Et quand une entreprise
commence à casser ses prix, c’est d’ordinaire que la mort
n’est plus très loin.
En gros, on peut dire qu’un projet est sain lorsque sa
productivité est supérieure à 1,20.
Pour aboutir à ce résultat l’entreprise doit être capable
d’une grande « ouverture interne ». En opposition à
L’art de démotiver ses collaborateurs
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