A contrario
, si vous souhaitez déprécier rapidement votre
capital et « pourrir » la mentalité peut-être saine au
départ de vos collaborateurs :
Inondez-les, sans justification, de récompen-
ses déraisonnables.
Sanctionnez impitoyablement toute idée
neuve ou tout comportement innovateur.
N’oubliez jamais ceci : le vrai patron, le pur,
le dur, le poilu, celui qui se respecte et se fait
respecter est celui qui sait ne jamais faire
confiance à personne.
Ne confiez donc jamais la clef de vos bureaux
à qui que ce soit : c’est un principe.
Partagez en revanche facilement avec vos col-
laborateurs favoris certaines de vos prérogatives
comme celle de signer des chèques, de conduire
votre voiture, de prendre un bain dans votre
baignoire ou de piquer une sieste dans votre lit.
Vous pourrez constater assez vite qu’il en est du pilotage
des hommes comme de celui des « Formule 1 » : la marche
arrière à grande vitesse n’est pas toujours facile.
Une excellente méthode, par contre, pour
maintenir vos employés dans les bas-fonds de
leurs complexes, c’est de les inspecter et de les
suspecter continuellement. Déposez discrètement
un petit dictaphone entre l’ordinateur et l’impri-
mante. N’ayez pas peur de procéder vous-même à
des fouilles surprise à la porte de sortie (combien
de stylos-billes emportés « par hasard ! »).
Au besoin, laissez traîner volontairement et de
manière ostensible des billets de 100 sur les
coins de table.
L’art de démotiver ses collaborateurs
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