sont d’ores et déjà noyés sous trop de concurrence. Les
possibilités d’attention du client plafonnent à quelques
dizaines de messages par jour, ce qui n’est rien comparé
aux dizaines de millions d’entreprises qui ont les moyens
de le solliciter. La gratuité de la publication sur les pages
Web d’Internet exclut son utilisation comme outil de
prospection. Aucun client n’a les moyens de consulter
cinquante millions de sites tous les matins. Aucun client
n’a davantage les moyens d’accueillir chacun des cin-
quante mille messages dans sa boîte aux lettres électro-
nique et de les consulter tous les matins, ce qui exclut
enfin le mirage du mailing par courrier électronique.
Heureusement, un nouveau type de logiciel est en train
de voir le jour. Provisoirement, on a choisi le terme
d’« agent » pour désigner ces petits systèmes experts dont
la fonction est d’établir en quelque sorte, à l’intention
de leur utilisateur, des revues de presse ou des enquêtes
précises.
L’agent connaît les centres d’intérêt de son utilisateur. Il
est également au courant de ses préoccupations du
moment, de ses habitudes mentales, de sa maîtrise des
langues étrangères et même de son pouvoir d’achat. Cela
lui permet de surfer sur Internet à longueur de journée et
de nuit, à la recherche de l’information utile. Si mon futur
agent, à qui je déciderai peut-être un jour d’attribuer
le visage de Sharon Stone et la voix d’Isabelle Adjani,
apprend que je souhaite passer mon permis bateau, il va
immédiatement se mettre en quête des entreprises de la
région dont les propositions seront compatibles avec
mon budget et mes horaires, où j’aurai le plus de chances
de côtoyer des gens de mon profil, où j’aurai le plus de
chances d’obtenir rapidement mon permis compte tenu
de mon niveau actuel. Personne en effet ne pourra se
targuer de mieux me connaître que mon agent personnel.
À chacune des trouvailles qu’il me soumet, il s’enquiert
de mon niveau de satisfaction, s’obstine à comprendre le
L’art de démotiver ses collaborateurs
42