Respectez l'image traditionnelle
de l'entreprise
L
a cohésion, l'implication et le temps de réaction
décroissent avec le nombre de niveaux hiérarchiques.
C’est la raison pour laquelle tous les derniers dinosaures
de l’ère industrielle (le « secondaire ») s’effondrent les
uns après les autres. D’une certaine manière on peut
poser que plus une entreprise ressemble à une entreprise,
plus sa probabilité de survie est faible. Plus une archi-
tecture est structurée, une organisation organisée, et plus
elle est inadaptée au monde hypermouvant, hyper-
flexible, hypercapricieux qui se défait et se refait en
permanence sous nos yeux.
L’ « organigramme à Pépé » est le symbole ultime de l’or-
ganisation industrielle anachronique. Encore en vigueur
dans certaines entreprises publiques comme la Défense
ou l’Éducation nationale, où il faut appeler l’Académie
pour obtenir le droit de faire une photocopie le samedi
matin, l’organigramme se présente comme une structure
verticale et rectiligne qui s’efforce d’intercaler le maxi-
mum d’échelons intermédiaires entre la base et le
sommet.
Dans quelques dizaines d’années, peut-être quelques
siècles, il est vraisemblable que ce sera la notion même
d’organigramme qui sera devenue anachronique.
L’emploi, comme jadis l’esclavage, devient progressive-
ment une notion désuète. De plus en plus se substitue à
lui la notion d’ « activités » personnelles. Une évolution
historique du statut du travailleur peut être ainsi repré-
sentée comme jalonnée d’étapes :
1)
L’esclave antique devient…
2)
Le serf du Moyen Âge, qui à son tour devient…
et de saborder son entreprise
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