Substituez chaque fois que c’est possible, des charges
variables aux charges fixes, par exemple une vacation
ou une facture d’honoraire plutôt qu’un salaire
régulier, un loyer résiliable plutôt qu’un investissement
immobilier, etc. La capitalisation matérielle n’est plus
« tendance » : elle tient désormais de l’obésité. Ce qui
compte dorénavant c’est la capitalisation immaté-
rielle : celle du savoir-faire personnel et des relations de
talent.
Recentrer l’entreprise sur son métier principal et
externaliser toutes les activités périphériques.
Ce dernier point est le plus important. Il suggère de
connaître de nombreux experts dans de nombreux
domaines (gestion financière, droit du travail, développe-
ment de systèmes de gestion de bases de données).
Le but est de se recentrer sur la technicité que l’on
maîtrise le mieux, c’est-à-dire là même où l’on est suscep-
tible de dégager le plus de valeur ajoutée. Une précau-
tion est toutefois indispensable, ne jamais se laisser hyp-
notiser par l’un de ces magiciens. C’est possible tant que
l’on garde en mémoire l’obsession du chiffre deux : deux
imprimeurs, deux experts informatiques, deux banques,
etc.
Cette recommandation d’externalisation prudente
concerne d’ailleurs autant les personnes que les entre-
prises. Une des plus sûres garanties de l’efficacité indivi-
duelle, c’est l’habitude de consacrer tous ses efforts et
toute son énergie à l’activité que l’on sait le mieux
faire, où l’on dégage manifestement le plus de valeur
ajoutée, et de se débarrasser du reste le plus possible
(sans devenir jamais l’otage de qui que ce soit). C’est ce
secret qui fait la force des hommes mûrs par rapport aux
hommes jeunes. Les jeunes chefs d’entreprises préfèrent
et de saborder son entreprise
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