et de saborder son entreprise
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de votre vie privée. Demandez-leur des conseils sur tout :
la « prime » exceptionnelle de leur collègue, la conduite à
tenir à l’égard de votre belle-mère devenue par trop
insupportable.
Étape 2 :
Faites du favoritisme. Pratiquez donc la tech-
nique du favori, de la favorite ou encore du « chouchou »
mensuel. En d’autres termes, répartissez nettement
vos collaborateurs en deux catégories : ceux dont vous
êtes amoureux (parce qu’ils vous cirent les pompes)
et ceux que vous avez dans le nez (parce qu’ils n’ont pas
à votre égard le comportement « amoureux » que vous
appréciez tant).
Étape 3 :
Sortez ostensiblement avec l’une de vos colla-
boratrices (ou l’un de vos collaborateurs) et accordez-lui
des prérogatives évidentes : augmentation de salaire
effrayante et participation directe à la direction straté-
gique de l’entreprise.
Étape 4 :
Faites planer de la menace sur ces idylles éphé-
mères. À ce stade, peu de moyens suffisent : un sourire
qui se prolonge ou un sourire qui se refuse. Les relations
amoureuses sont devenues si difficiles de nos jours ! Les
événements, extérieurs ou intérieurs, vont s’enchaîner
alors naturellement dans la fournaise de l’équipe de
direction : guerres froides vraiment très froides, scènes de
ménage vraiment très chaudes, portes qui s’ouvrent sans
frapper. Portes qui se claquent sans au revoir.
En moins de trois mois, normalement, les derniers survi-
vants de l’équipage doivent avoir quitté le navire.
Si maintenant votre objectif est de garder intactes les
énergies au service des résultats visés :
Faites la séparation entre les affaires de cœur et le
cœur des affaires et si vous êtes une femme, entre la
femme d’affaires et les affaires de femmes.